Bonjour,
bienvenue dans mon photomonde

J’ai commencé à voyager très jeune. J’avais à peine 15 ans, que déjà j’économisais en mangeant des sandwichs le midi pour pouvoir me payer à crédit des vacances au Club Med. Mon premier village a été Caprera en Sardaigne, puis Cefalù en Sicile, El Hoceima au Maroc, etc… Le virus m’avait piqué, et je l’ai gardé. Je ne m’en plains pas d’ailleurs. C’est certes un virus inoffensif, mais il finit tout de même par coûter fort cher. J’ai eu la chance d’épouser une femme qui avait aussi été piquée, alors nous avons voyagé toute notre vie, avec un break tout de même de quelques années pour élever nos deux fils, et puis on a recommencé, et il y a pas de doute qu’on va continuer encore un peu.

Mon premier métier était photographe. J’ai traîné sur les bancs de l’école de photo rue de Vaugirard, d’un institut de photo rue Paul Valéry et de l’Hidec. J’ai été un moment assistant chez Sam Levin (je portais les châssis du grand maître), puis j’ai fait un peu dans la mode et dans l’industrie. C’était à l’époque les débuts de la photographie en couleur, ça m’a bien intéressé, et j’ai gravi les échelons dans quelques grands laboratoires photographiques.

Mais j’étais un peu timide, je n’avais pas de relation, et je n’étais pas certain d’avoir du talent comme bon nombre de mes copains photographes qui eux croyaient dur comme fer dans leur génie. J’ai eu la chance de croiser un homme dans le monde des Arts Graphiques qui voulait monter une société sur une technologie nouvelle dans l’imprimerie : La Photocomposition. (cela consiste à composer des textes par un moyen photographique, et donc de remplacer les caractères en plomb chers à Gutenberg.

Je me suis donc reconverti et puisque dans cette technique il y avait le mot photo, j’ai digéré cela vite fait. En 3 ans j’employais 15 personnes, j’avais 25 ans, j’étais petit chef et je roulais en DS. Le bonheur…

Mais ça stagnait, mon patron ne voulait pas aller plus loin et moi je ruais dans les brancards. Donc avec mon solide bagage technique et un ami à l’époque qui lui était plutôt bon en commerce, nous sommes partis en province, à Orléans, monter une société. Je passe vite, mais en 15 ans nous étions devenus une société majeure en France dans ce domaine de la composition et la photogravure. Nos clients étaient les plus grands éditeurs, Larousse, Le Robert, Nathan, Hachette. J’ai donc dirigé techniquement cette entreprise – nous étions une centaine d’employés – ceci m’a permis d’apprendre plein de chose, la direction, la gestion et la programmation informatique.

En 1985, le vent a tourné, mon ami était devenu mégalomane et il nous a entrainé dans un gouffre. C’était les balbutiements de la micro-informatique, les premiers IBM PC, les Apple II, les Macintosh. Je me suis engouffré dans ces techniques et monté une société de logiciels pour les éditeurs et les entreprises de presse. C’était le début, ou plutôt la continuité du processus de modernisation des techniques de communication que l’on appelle PAO (publication assistée par ordinateur). Ensuite j’ai aussi fait dans le domaine de la microédition, cela a duré quelques années, mais je n’avais pas la structure financière suffisante pour supporter la montée d’un nouveau marché.

Je me suis donc arrêté là, et j’ai pris ma retraite. Ceci me permet de revenir à mes origines de photographe, mais avec en plus quelques compétences en informatique, communication, imprimerie.

Alors, j’ai pensé que les photos de mes voyages ne servaient à rien puisque personne ne les regardait. Alors j’ai fait ce site pour que tout le monde puisse les voir. Le choix n’est pas simple, car il faut choisir dans plus de vingt milles photos.

Enfin vous me direz ce que vous en pensez.

Cordialement

Claude Todoroff